Ce guide est le résultat d’un partenariat entre des acteurs intervenant dans le domaine du patrimoine bâti (des administrations, des associations, des professionnels, la Chambre de métiers et de l’artisanat, la Confédération artisanale des petites entreprises du bâtiment, le Conseil général et des particuliers-experts).
A ce propos, je remercie tout particulièrement l’investissement remarquable du Service Développement des Entreprises artisanales et des Territoires de la Chambre de Métiers et de l’artisanat de l’Aude.
Cette mise en commun de moyens, d’énergies et de compétences a permis l’élaboration de ce Guide du Bâti qui se présentera en :
– un dossier d’informations pratiques (édition 2007)
– un dossier d’informations techniques concernant les entités paysagères et une typologie du bâti (édition 2008 après la réalisation, en cours, de la Charte Paysagère et Architecturale du Pays Carcassonnais)
Ce Guide s’adresse à vous :
• Particuliers qui voulez construire ou rénover votre maison,
• Élus qui travaillez à préserver l’authenticité de votre territoire,
• Professionnels qui souhaitez sensibiliser votre clientèle au respect du patrimoine.
Notre patrimoine bâti, témoin d’une histoire riche, est un atout indéniable pour l’attractivité de notre territoire et nous devons le préserver. Mais son adaptation aux exigences actuelles de confort, de fonctionnalité et de développement durable est tout aussi nécessaire pour maintenir un attrait soutenu.
Ce Guide du Bâti répond donc à ces deux exigences complémentaires, avec toute l’expertise transmise par nos professionnels de ce secteur.
Ensemble, nous voulons faire du Pays Carcassonnais le pôle d’excellence départemental en matière de valorisation de notre patrimoine bâti !
Jean-Claude PEREZ
Président du Pays Carcassonnais
Dossier d’informations pratiques
Le contexte naturel du Pays Carcassonnais
Le contexte historique du Pays Carcassonnais
Les archives et le patrimoine bâti
L’histoire de votre maison
La réglementation et les procédures
Les aides financières
Les adresses utiles
Les artisans du patrimoine
L’éco-construction
Dossier d’informations techniques
La cartographie et les entités paysagères
La typologie du bâti :
Autrefois la pierre, la terre ou le bois étaient issus de lieux de production proches du chantier. C’est ce qui explique l’harmonie des patrimoines bâti et paysager du pays carcassonnais.
Aujourd’hui le développement démographique et économique, les processus industriels, s’ils sont une chance et une source de confort, sont aussi un risque de perte du savoirfaire artisanal et de banalisation
de l’identité du patrimoine.
Ce guide en deux parties a l’ambition de donner des outils pour la création de concepts architecturaux contemporains tout en respectant les principes identitaires attachés à la typologie et aux matériaux locaux.
Que ces pages vous soient utiles dans ce nécessaire temps de réflexion préalable à tout projet de construction ou de réhabilitation.
LE PAYS CARCASSONNAIS
Dans une situation territoriale nord méridienne, le Pays carcassonnais est, dans la géographie du département de l’Aude, un espace hérité d’une longue histoire géologique bien marquée où le réseau hydrographique est particulièrement structurant.
Du magnifique belvédère du pic de Nore à 1211 m, au sommet du versant sud de la montagne noire, aux formes arrondies, érodées, le Pays s’offre à notre vue en son entier.
L’histoire géologique inscrite dans les roches nous donne à voir des paysages façonnés par le temps sur des millions d’années. Ce flanc méridional, où les terrains, anciens, ont subi de profonds bouleversements, s’incline en pénéplaines et plateaux formant des balcons successifs jusqu’au causse calcaire de piémont, là où commence la vigne. Le couloir d’alluvions et petites plaines s’étire latéralement d’ouest en est. De part et d’autre de la coupure de la vallée de l’Aude, au sud, s’individualisent deux massifs. A l’est, la Montagne d’Alaric domine la plaine alluviale de ses 600 m, à l’ouest le massif de la Malepère s’élève au Mont Naut, tertre caillouteux à 442 m.
La Montagne Noire, terminaison méridionale du Massif Central, est un vieux massif de terrains primaires, plus de 500 millions d’années pour certains. Dans la zone axiale, le dôme de gneiss, percé de massifs granitiques, est entouré de terrains schisteux, l’ensemble, fortement transformé, est lié à la mise en place de cette chaîne hercynienne à la fin de l’ère primaire. Plus au sud, un empilement de nappes est le reflet d’une tectonique complexe, de plis couchés spectaculaires.
Pendant une très longue période, une intense érosion donne cet aspect de pénéplaine ; tardivement, des avancées marines venant de l’ouest, sont à l’origine des causses calcaires de type garrigue.
Des formations que l’on retrouve dans la Montagne d’Alaric, mise en place lors de la surrection des Pyrénées. La nouvelle chaîne pyrénéo-provençale est en cours de formation, rapidement démantelée par l’érosion.
Les torrents dévalent ces jeunes reliefs et étalent, dans la dépression située immédiatement au nord des dépôts de galets, graviers, sables, marnes et argiles, c’est la molasse de Carcassonne. Plus récemment, le long des cours d’eaux, s’étalent des alluvions en terrasses superposées.
Dans ces formations géologiques, le grès, mis en évidence dans nos paysages par une érosion différentielle, est un bon marqueur, c’est le matériau identitaire du Pays carcassonnais.
Le fleuve Aude, pyrénéen dans sa haute vallée, arrivé dans la dépression du Carcassés, change brusquement de direction, attiré par la mer Méditerranée. Il emprunte alors le couloir naturel, passage transversal aujourd’hui axe de circulation qui met le Pays au cœur des échanges. Le versant méridional de la Montagne Noire est fortement entaillé par des vallées qui s’ouvrent naturellement au sud, dans le couloir carcassonnais. Autant de voies de pénétration, utilisées par les hommes depuis le tout début avec, par exemple, les chasseurs du paléolithique de Lassac, dans la vallée de l’Orbiel.
Entre les plaines du Lauragais et les plaines littorales, le couloir du Carcassés bénéficie d’une situation climatique intermédiaire. La sécheresse de l’été induit une végétation caractéristique d’influence méditerranéenne; c’est le domaine du chêne vert, du pin d’Alep dans les espaces de type garrigue avec son cortège . oristique . Une végétation toute imprégnée de soleil où l’espace viticole joue un rôle essentiel avec ses Appellations d’Origine Contrôlée, des cépages adaptés aux diverses in. uences. A l’est, le climat méditerranéen s’af. rme de plus en plus nettement, la Montagne d’Alaric en a tous les caractères. Plus de précipitations au printemps et à l’automne dans le Massif de la Malepère qui présente un climat de transition à tendance océanique.
Ainsi, le Pays, sous des in. uences climatiques parfois contradictoires, avec des vents fréquents et souvent violents, canalisés par le couloir, présente des températures moyennes relativement douces et une faible pluviosité mais avec des orages parfois très violents. Bien sûr, l’altitude modifie les températures et en Montagne Noire, les pentes les plus élevées sont recouvertes de neige; une végétation différente avec des forêts de hêtres et de sapins, sur certains versants les châtaigniers résistent, par places des landes à bruyère ouvrent des espaces.
Montagne ancienne aux balcons étagés, reliefs adoucis, causses calcaires et collines molassiques regardent ce couloir géologique, faisant du Pays carcassonnais un tout.
Pays de contact, Pays de passage qui doit jouer un rôle moteur dans cette linéarité de couloir ou entre massifs.
Jean-Claude CAPERA
En France, jusqu’en 1995, l’Etat ne reconnaissait pas l’échelle du pays et lui préférait les cantons. Les noms de « pays » proviennent d’une ancienne division politique centrée sur une ville ou encore d’une entité déterminée par la géographie physique. Ces pays, autrefois espaces de liens privilégiés où les communautés étaient soudées, subsistent encore tant bien que mal.
C’est évidemment à l’échelle du développement local que les pays s’af. rment avec le plus de force, comme lors des Etats Généraux des Pays à Macon en 1982, au début de la décentralisation. Ainsi, la loi Voynet de 1999 con. rme la définition du pays comme un territoire de projets présentant une cohésion géographique, culturelle, économique ou sociale.
Le pays administratif du Carcassonnais, tel que le périmètre en a été définit en juin 2005, revêt plusieurs territoires ayant une origine historique ou géographique. Hormis le Carcassonnais (pays historique de Carcassonne), il s’agit de la Montagne Noire (pays géographique au nom d’origine inconnue) et d’une portion du Minervois (pays historique de Minerve, dans l’Hérault) ainsi que d’une fraction des Corbières (pays géographique qui proviendrait du nom « corbeau ») :
Le pays tire son nom de la ville de Carcasonne. Sa délimitation a comme point de départ l’ancien Pagus Carcassensis, grande division politique connue depuis l’époque carolingienne (VIIIème-Xème siècles) qui s’étendait de Clermont-sur-Lauquet jusqu’aux Martys. Au nord-est, le Carcassonnais confine avec Villeneuve-Minervois et Laure-Minervois qui faisaient partie du Suburbium Minerbense et renferme l’ancien étang de Marseillette.
La limite de son secteur sud-ouest concerne le massif de la Malepère, elle constitue la frontière historique entre le Razès et le Carcassonnais mais aussi entre les anciens diocèses de Carcassonne et de Narbonne.
La partie sud, exclue du périmètre de l’actuel pays Carcassonnais, était formée par la Vallée du Lauquet, début des Corbières occidentales.
La partie centrale, en plaine, constitue depuis toujours une voie naturelle de passage entre la Méditerranée et l’Océan. Elle est traversée par le fleuve Aude et, depuis le XVIIème siècle, par le Canal du Midi.
Extrémité méridionale du Massif Central, la Montagne Noire est une entité géographique qui relevait, dès l’époque carolingienne, de plusieurs divisions politiques et religieuses.
Sur le versant audois, on trouve le Pagus Tolosanus et une partie du Pagus Carcassensis ainsi que sa subdivision du Cabardès. La frontière nord du pays, dominée par le pic de Nore, est matérialisée par la limite départementale entre l’Aude et le Tarn.
La Montagne Noire présente une grande unité géologique au sein de laquelle le Cabardès correspond approximativement au canton du Mas-Cabardès. Vieille division mentionnée dès la période carolingienne, elle fut relayée à l’époque féodale par le domaine des seigneurs de Cabaret (actuel Lastours).
Après la Croisade contre les Albigeois (XIIIème siècle), le Cabardès s’étendit jusqu’aux pieds de Carcassonne.
Elles sont avant tout une réalité géographique dont l’étendue se partageait entre le Pagus Redensis, le Pagus Carcassensis et le Pagus Narbonensis.
Du point de vue strictement physique, les Corbières sont limitées à l’est par la mer Méditerranée, au nord et à l’ouest par le fleuve Aude et au sud par les crêtes du Fenouillèdes. Au nordouest, c’est le massif de l’Alaric qui constitue une barrière entre la plaine de l’Aude et la cuvette de Montlaur : les sept communes concernées par le périmètre de l’actuel pays Carcassonnais sont : Barbaira, Capendu, Comigne, Douzens, Floure, Monze et Moux.
A l’époque carolingienne, il était une division administrative du Pagus Narbonensis. Le Minervois historique, dans l’Aude, correspond aux paroisses relevant de l’archiprêtré du Minervois dans l’ancien diocèse de Narbonne, au XIVème siècle : il s’agit d’Azille, Caunes, Citou, Homps, Laure, Lespinassière, Pépieux, Peyriac, Rieux, Trausse et Villeneuve.
Toutefois, le Minervois audois n’a de réelle signification que réuni à la partie héraultaise dont il a été arbitrairement détaché à la Révolution…
Service Enseignement/Culture et Patrimoine du Conseil Général de l’Aude
Retracer l’histoire du patrimoine bâti pour mieux comprendre ses origines, sa conception, ses particularités et mieux prendre en compte sa diversité est une recherche qui intéresse tout autant le simple particulier acquéreur d’une maison ancienne que l’architecte chargé d’une restauration ou l’historien de l’habitat.
Toutefois, selon le type de bâtiment étudié (église, édifice administratif, château ou maison), l’éventail des sources disponibles s’avère très inégal. En effet, les services d’archives conservent surtout des documents sur les édifices publics, qu’ils appartiennent à l’Etat, aux régions, aux départements ou aux communes.
Leur construction, leur financement et les travaux d’entretien ou de restauration dont ils ont fait l’objet sont évoqués par des pièces d’archives nombreuses et précises, en particulier pour le XIXème et le XXème siècle.
En revanche, sauf lorsque l’on dispose d’archives privées (familiales ou autres), la documentation relative aux édifices privés est beaucoup plus réduite et se limite, le plus souvent, à des témoignages indirects glanés parmi les archives administratives.
A travers les documents écrits ou iconographiques conservés aux Archives, il convient donc d’envisager la recherche de deux façons différentes.
LES ARCHIVES
On trouve peu de traces les concernant dans les archives antérieures à 1789. Toutefois, certains documents des séries C (Administrations provinciales), D (Instruction publique, sciences et arts), G (Clergé séculier) et H (Clergé régulier) fournissent des renseignements relatifs aux édifices administratifs, aux écoles et collèges, aux archevêchés, évêchés, églises, abbayes et couvents.
La sous-série 4 N (Bâtiments départementaux et mobilier départemental) contient, pour la période 1800-1940, de volumineux dossiers sur bon nombre d’édifices publics gérés par le département : préfecture, souspréfectures, tribunaux, prisons, gendarmeries, écoles normales, dispensaires et préventoriums. C’est une documentation incontournable pour l’histoire des administrations audoises durant cette période.
C’est dans la sous-série 2 O (Dossiers d’administration communale) que sont conservés la plupart des documents concernant les édifices publics communaux. Pour la période 1800-1940, on y trouve de multiples renseignements sur les bâtiments représentatifs de la vie communale (mairie, école, église, halle, etc.) mais aussi sur nombre d’éléments du petit patrimoine bâti trop souvent méconnu et délaissé (lavoir, fontaine, poids public, monument aux morts, statues, etc.).
Les archives relatives aux Monuments Historiques, à leur gestion et à leur entretien sont regroupées, quant à elles, dans la série T (toujours pour la période 1800- 1940). Même si on y trouve quelques documents sur des édifices privés, ce fonds documentaire concerne surtout les édifices classés ou inscrits appartenant à l’Etat ou aux collectivités locales.
Les dossiers de la série V (Cultes) renseignent sur la gestion des édifices cultuels entre le Concordat de 1802 et la Séparation des Eglises et de l’Etat de 1905. Outre quelques dossiers de construction ou de reconstruction de bâtiments, il convient surtout de signaler les inventaires du mobilier des églises réalisés en 1906 qui sont le plus souvent d’une grande précision.
Les documents provenant des souspréfectures, classés en série Z, complètent parfois utilement les éventuelles lacunes des séries précédentes.
Enfin, pour ce qui est des édifices communaux, il convient de ne pas oublier l’apport essentiel des archives communales, déposées aux Archives départementales ou conservées dans les mairies. Même si elles font parfois double emploi avec les dossiers de la sous-série 2 O, elles se révèlent indispensables à bien des égards dans les recherches entreprises.
Pour reconstituer l’histoire d’une propriété privée (château, ferme, moulin, maison… etc.), les archives privées, provenant des propriétaires successifs, demeurent incontournables. En leur absence, certains documents d’archives publics peuvent toutefois fournir des renseignements.
Pour la période de l’Ancien Régime, il s’agit surtout des compoix ; et pour la période révolutionnaire des dossiers relatifs à l’estimation et à la vente des Biens nationaux, qu’il s’agisse des biens saisis au clergé ou de ceux provenant de la noblesse. Par la suite, il convient avant tout de se référer au cadastre (matrices et plans) ainsi qu’aux minutes notariales, dans lesquelles il est toutefois difficile d’effectuer des recherches sans références précises (cf. la fiche 4 « l’histoire de votre maison »).
Archives Départementales de l’Aude
Enfin, il faut signaler quelques fonds particuliers, susceptibles de fournir des renseignements sur les bâtiments publics comme sur les édifices privés :
Si votre maison est antérieure à 1943, il est possible d’en retrouver mention dans les « registres de déclarations de constructions nouvelles, de reconstruction, d’addition de construction et d’affectation de terrains à usages commerciaux » établis à partir de la fin du XIXe siècle et conservés dans les archives communales.
Si votre maison est de construction plus récente (après 1943, date à laquelle le permis de construire, qui n’existait alors qu’à Paris, fut étendu à la France entière) et, si vous n’avez pas en votre possession le permis de construire de votre maison, vous pouvez aller consulter ce document dans la mairie qui l’a délivré et qui doit l’avoir conservé.
Conformément à la réglementation en vigueur, le double de ce permis de construire instruit par la Direction départementale de l’Equipement n’est conservé que 10 ans. Seulement 10 % des permis de construire sont alors versés aux Archives départementales et conservés à titre d’échantillonnage historique (notamment les lotissements, les centre commerciaux, etc.). Il vous est donc possible, si la mairie n’est pas en mesure de vous communiquer le permis de construire de votre maison, de venir le rechercher aux Archives départementales (série W, fonds de l’Equipement). Toutefois, vos chances de l’y retrouver sont extrêmement réduites.
En premier lieu, il convient de réunir tous les documents que vous pouvez avoir en votre possession, et tout d’abord l’acte d’achat de la maison. Dans ce document, figure l’origine de propriété du bien mis en vente (succession, donation, vente antérieure) et les références de l’acte de propriété (numéro de registre des hypothèques et de folio, nom du notaire et date de l’acte).
En contactant le bureau des hypothèques concerné (ou le notaire désigné), on peut obtenir la consultation du document recherché et ainsi remonter dans le temps.
Si la maison, sur laquelle portent les recherches, date des XVIIe-XVIIIe siècles, on peut éventuellement trouver quelques indications dans les compoix conservés dans la sous-série 73 C ou dans les archives communales. Le compoix est un document fiscal recensant tous les biens immobiliers existant dans une localité afin de permettre l’assiette de l’impôt. Ce sont des registres donnant, pour chaque contribuable, la nature de ses biens, la localisation exacte ainsi que les confronts et une estimation de leur valeur. Un répertoire spécifique permet de connaître, par commune, l’état des compoix accessibles.
Si l’édifice auquel on s’intéresse fut, sous l’Ancien Régime, la propriété d’un ancien établissement ecclésiastique (évêché, abbaye, chapitre) ou d’un noble qui, par la suite émigra, il convient de consulter la sous-série 1 Q (Biens nationaux) où sont conservés tous les documents relatifs au séquestre et à la vente de ces biens.
Si vous ne connaissez pas le propriétaire :
Si vous connaissez le nom du propriétaire :
Consulter directement la table alphabétique des propriétaires figurant en tête des matrices des propriétés bâties et non bâties et poursuivez votre recherche comme indiqué ci-dessus.
Archives Départementales de l’Aude
Le cadastre ne constitue pas une preuve de propriété. Il est un élément d’appréciation pour le tribunal en cas de litige.
• Toute construction, modification ou toute intervention sur une construction sont soumises à une autorisation délivrée par le Maire de votre commune.
• Les formulaires et les documents d’urbanisme ( POS, PLU, carte communale et servitudes d’urbanisme) sont disponibles en mairie.
• Les dossiers, une fois complétés, doivent être déposés en mairie.
Vous êtes soumis à des autorisations spécifiques lorsque :
Avant toute intervention de l’entreprise concernant des travaux en abord des monuments historiques (à moins de 500 m.) ou sur des sites classés ou inscrits, l’artisan a tout intérêt à s’assurer :
Les travaux ne devront pas commencer avant que le propriétaire n’ait eu l’accord écrit de subvention ou de prime, au risque d’annulation de celles ci.
* la SHON se calcule en additionnant les surfaces closes et d’une hauteur supérieure à 1,80 m de tous les planchers (mesures à l’extérieur des murs), hormis les surfaces de stationnement (le détail est donné sur les formulaires de permis de construire).
Un décret sur la réforme du permis de construire et des autorisations d’urbanisme
Un décret sur la réforme du permis de construire et des autorisations d’urbanisme devrait entrer en vigueur au cours du 2ème semestre 2007 et remettra profondément en
devrait entrer en vigueur au cours du 2ème semestre 2007 et remettra profondément en cause les procédures et les délais cause les procédures et les délais annoncés ci dessus.
Cette fiche a pour objectif d’aider les acteurs, particuliers ou élus, responsables économiques ou sociaux, dans leur montage de projet de réhabilitation du patrimoine.
Cette action s’inscrit dans une démarche de mise en valeur du territoire, rural ou urbain. Les investissements prévus sont souvent importants et engagent sur de longues périodes. De telles décisions nécessitent donc une information préalable sur :
Ces aides s’obtiennent en amont des projets de réhabilitation et ne sont données ici qu’à titre indicatif. Le détail de ces mesures peut être obtenu auprès des organismes indiqués dans cette fiche.
L’encadrement des actions pour la préservation du patrimoine bâti :
Les outils pour la mise en œuvre des politiques de réhabilitation :
Les Agences pour la réalisation de ces programmes sont :
Agence Nationale pour l’Amélioration de l’Habitat (ANAH) de l’Aude
Tél. : 04 68 10 31 77 - Fax : 04 68 71 24 46
Aide à l’amélioration des logements de plus de 15 ans appartenant à des propriétaires privés.
Archives Départementales de l’Aude
Tél.: 04 68 11 31 54 - Fax : 04 68 11 31 87
archives@cg11.fr
Conseils et ressources documentaires sur l’histoire de votre patrimoine bâti.
Tout public.
Aude habitat
Délégation départementale des Pact-Arim
et correspondants de la FNHA (fédération nationale de l’habitat rural)
Tél. : 04 68 11 97 87
audehabitat@wanadoo.fr
Amélioration du cadre de vie et de l’habitat :
Pour tout public
Caisse d’allocations familiales (CAF)
Service prestations (aides au logement)
Service action sociale (prêt à l’amélioration de l’habitat)
Tél. / Fax : 04 68 11 61 19
marie.jose.calvetto@cafcarcassonne.cnafmail.fr
Aide à l’amélioration de l’habitat par un prêt aidé, en complément des prêts légaux à l’habitat.
Chambre de Métiers et de l’Artisanat de l’Aude
Tél.: 04 68 11 20 25 - Fax : 04 68 11 20 40
entreprise@cm-aude.fr
Gestion du répertoire des métiers
Accompagnement des entreprises artisanales
Promotion des actions de valorisation des métiers
du patrimoine.
Conseil d’ Architecture, d’Urbanisme et de l’Environnement (CAUE) de l’Aude
Tél. : 04 68 11 56 20 - Fax : 04 68 11 56 21
aude.caue@wanadoo.fr
http://aude.caue-lr.org
Conseils gratuits d’architectes, d’urbanistes et de paysagistes aux particuliers et aux collectivités.
Centre de ressources (formations, documentation, expositions).
Conseil Général de l’Aude
Service Enseignement/Culture/Patrimoine
Tél. : 04 68 11 64 98 – Fax : 04 68 11 63 05
Inventaire, étude, conservation et valorisation du patrimoine culturel. Conseils, appuis techniques et suivi des projets patrimoniaux, y compris des sites pôles du Pays Cathare.
Direction Régionale des Affaires Culturelles (DRAC)
Tél. : 04 67 02 32 00 – Fax : 04 67 02 32 04
languedoc@culture-gouv.fr
Relais départemental :
Service Départemental de l’Architecture et du Patrimoine (S.D.A.P.)
Tél. : 04 68 47 26 58 – Fax : 04 68 71 31 73
Sdap11@culture.gouv.fr
D.R.A.C. autorité compétente sur les Monuments Historiques. Délivre autorisation et subvention sur patrimoine protégé.
S.D.A.P. donne des avis sur demande d’autorisation d’urbanisme en abords de M.H..
Conseille sur le patrimoine bâti remarquable.
Direction Régionale de l’Equipement
Tél. : 04 67 20 50 00 – Fax : 04 67 15 68 00
Relais départemental :
Direction Départementale de l’Equipement (DDE)
Tél. : 04 68 10 31 00 – Fax : 04 68 71 24 46
Dde-11@equipement.gouv.fr
Contrôle de légalité des permis de construire et des autorisations d’urbanisme.
Application de la réglementation en matière de construction et d’habitat.
Interventions : habitat, logement, aménagement du territoire, urbanisme, protection des risques, environnement, protection des paysages.
Instruction des permis de construire et des autres autorisations d’urbanisme pour le compte des communes.
Direction Régionale de l’Environnement
(DIREN)
Unité connaissance, protection et gestion des sites et des paysages
Inspection des sites de l’Aude
Tél. : 04 67 15 41 28 – Fax : 04 67 15 41 15
www.languedoc-roussillon.ecologie.gouv.fr
Montage de dossier et études de valorisation des sites inscrits ou classés. Possibilités d’aides (subventions) pour les études ou les travaux.
Conseils et aides pour particuliers et secteur public.
Pays Carcassonnais
Tél. : 04 68 26 73 79 – Fax : 04 68 25 01 01
secretariat@payscarcassonnais.com
Coordination des actions concernant le patrimoine en Pays Carcassonnais.
Association PATRIMOINES, vallées des Cabardès
Tél. : 04 68 47 29 78
chateaux.lastours@online.fr
Sur le territoire des Cabardès, l’association conduit des actions pour connaitre et faire connaitre les différents patrimoines : naturel et environnemental, préhistorique et archéologique, historique...
Association Pierres Sèches en Montagne Noire
Tél. : 06 81 03 90 45
andremarius@tiscali.fr
Inventaire et restauration des constructions en pierres sèches.
CHANTIERS DE BÉNÉVOLES
Amicale Laïque de Carcassonne
Tél. : 04 68 25 24 74
alcarcassonne@free.fr
Association CONCORDIA à Pézénas (34)
Tél. : 04 67 98 34 23 – Fax : 04 67 98 33 89
Concordia.asso@wanadoo.fr
Réhabilitation et Entretien des Monuments et du Patrimoine Artistique (REMPART) à Portes (3O)
Tél. : 06 33 58 89 11 – Fax : 04 66 54 92 05
Études et chantiers Midi Pyrénées
Tél. : 05 61 25 63 06
Associations organisant des chantiers de bénévoles pouvant intervenir dans le pays carcassonnais.
Confédération de l’Artisanat et des Petites Entreprises du Bâtiment (CAPEB) de l’Aude
Tél. : 04 68 25 34 86 – Fax : 04 68 25 09 28
capeb.11@wanadoo.fr
Animation des réseaux des entreprises du bâtiment.
Partenaire des actions concernant le patrimoine bâti.
Espace Info Énergie (EIE)
Tél. : 04 68 11 56 29 – Fax : 04 68 11 56 21
aude.caue@wanadoo.fr et site http://aude.caue-lr.org
Pôle énergies 11
Conseils et infos pour particuliers, entreprises, de collectivités sur maîtrise de l’énergie et énergies renouvelables.
Conseils et infos pour professionnels et collectivités uniquement
Fédération Nationale des Associations de Sauvegarde des Sites et des Ensembles Monumentaux (FNASSEM)
Relais départemental :
FNASSEM de l’Aude
Tél. : 04 68 71 16 00
www.associations-patrimoine.org
Rôle de :
Fondation du Patrimoine
Tél. : 01 53 67 76 00 – Fax : 01 40 70 11 70
Relais départemental :
Pascal Bouchet 06 76 58 70 83
Ag.p.bouchet@wanadoo.fr
La Fondation du Patrimoine est un organisme privé, indépendant à but non lucratif, dont la vocation est de défendre et de valoriser un patrimoine en voie de disparition non protégé par l’Etat, le « patrimoine de proximité » qui est un patrimoine non classé ou inscrit.
Maison de l’habitat
direction de l’urbanisme et de l’habitat de la mairie de Carcassonne.
Tél. : 04 68 77 71 58 – Fax : 04 68 77 74 65
maisonhabitat@mairie-carcassonne.fr
Lien avec les propriétaires qui réhabilitent leur logement.
Montage de dossier de demande de subvention
Maisons Paysannes de France (MPF)
Tél. : 01 44 83 63 63 – Fax : 01 44 83 63 69
aude@maisons-paysanes.org
Relais départemental :
Tél.: 04 68 79 89 75
Association fondée en 1965 reconnue d’utilité publique : revue trimestrielle, documentation, conseils, sorties, découvertes…
Public concerné : adhérents
Formations aux techniques traditionnelles et nouvelles adaptées au bâti ancien (Centre de formation et de perfectionnement de MPF)
Tout public (professionnels et particuliers)
(février 2007) Voir document papier ou au format pdf
Le CIP mention patrimoine est le complément du certificat d’identité professionnelle mis en place par la CAPEB.
Le CIP est un curriculum vitae de l’entreprise, le dossier constitué par elle fourni toutes les informations indispensables au maître d’ouvrage : identité, activités déclarées, chiffre d’affaire, diplômes, stages de formation, mais aussi, justifications sociales et fiscales et assurances obligatoires.
Critères d’obtention :
Intitulée « techniques de réhabilitation et techniques anciennes » cette formation universitaire a été mise en place par la CAPEB et l’Université Paul Valérie de Montpellier en 2000. Elle est devenue licence professionnelle en 2004.
Elle comporte 425 heures de formation, dont120 h de cours généraux, 245 de cours techniques, 60 h de spécialisation, et 18 heures d’épreuve pratique.
Les formations dites « Patrimoine » ont commencé il y a plus de 10 ans . Elles sont d’une durée de 2 à 10 jours chacune et, le plus souvent, les artisans ont suivi plusieurs d’entre elles. Elles sont réalisées dans les domaines suivants :
La qualité d’artisan et le titre de maître artisan sont réservés aux seuls professionnels quali. és . Leur attribution certifie à la fois la formation et l’expérience professionnelle qui caractérisent l’ensemble des savoirs faire du secteur des métiers. Le titre de maître artisan est attribué aux titulaires du Brevet de maîtrise (ou diplôme équivalent) ayant au moins deux ans de pratique professionnelle.
M.O.F. (meilleur ouvrier de France)
Le concours national des « Meilleurs Ouvriers de France » conduit à l’attribution d’un diplôme d’Etat délivré par l’Education nationale, de niveau III.
ÉCO-CONSTRUCTION ET PATRIMOINE RURAL BÂTI : UN MARIAGE HEUREUX
Le terme éco-construction, apparu récemment, n’a pas fait l’objet à ce jour d’une définition oficielle. Il signifie, pour la plupart des gens, construire, en minimisant les impacts environnementaux et en utilisant des matériaux sains. C’est notamment en cela que les écologistes dénoncent les procédés industriels qui ont succédé à partir des années 1950, à la construction traditionnelle qui avait toujours été réalisée avec les principes de l’éco-construction.
Cette fiche est destinée à une meilleure compréhension de ce qu’est l’éco-construction dans le bâti et quelles devraient être ses particularités sur le Pays Carcassonnais.
L’approche écologique est, par définition, une approche globale qui commence par la connaissance précise du bâti et de son environnement (et de leur fonctionnement) et qui vise à optimiser, du mieux possible, les rapports entre ces éléments.
Cette fiche est donc, avant tout, sensibilisatrice, en donnant un exemple de réhabilitation ainsi que des pistes pour avancer. (ouvrages,sites web...).
Le principal défique doit relever le bâti ancien dans les prochaines décennies consistera à optimiser ses performances énergétiques (économies...) et à utiliser les énergies renouvelables.
Contrairement à une idée reçue : « les matériaux et les techniques écologiques ne sont pas plus chers même en coût direct que les processus usuels à condition que la démarche soit volontaire et que les contraintes spécifiques soient prises en compte dés la ré. exion préliminaire » nous dit Vincent RIGASSI à l’issue d’une enquête dans le Parc national des Écrins.
Ces rapports, à considérer en priorité, relèvent du choix du bâti existant.
On remarquera, en dehors du bâti purement rural, la position dans l’espace des villages et hameaux par rapport aux voies de communications, aux terrains, à la proximité de l’eau... On remarquera également leur exposition vis à vis des éléments, notamment climatiques, et l’organisation du lieu : concentration des bâtiments, espaces et bâtis communs (place, lavoir, four, poids public..). Tous ces aspects sont pris en compte dans l’approche écologique pour la création d’un habitat neuf (éco-hameau, habitat coopératif,...).
La mobilité résidentielle, les « ondes » artificielles entraînent un intérêt grandissant pour la géobiologie, pratique occidentale millénaire, la bioénergétique et le Feng Shui, art de l’harmonie des lieux de vie. L’application de ces pratiques requiet des professionnels aux compétences éprouvées.
L’architecture bioclimatique chère aux pionniers du solaire fait bien entendu partie de l’approche écologique dans laquelle elle prend tout son sens en considérant, outre l’exposition, la forme architecturale, la position des pièces, les dispositifs spécifiques tels que la végétalisation et le traitement des surfaces extérieures, les murs capteurs, les serres, les puits canadiens… mais aussi les parois, les matériaux, la ventilation, leur mise en œuvre et les comportements des habitants.
La construction écologique considère que les composants du bâtiment régulent non seulement les échanges thermiques mais aussi les échanges hygrométriques, point particulièrement sensible dans le bâti ancien et qui nécessite souvent des interventions spécifiques préalables (drains, enlèvement des enduits étanches, ventilations…)
« Les propriétés des matériaux, longtemps méconnues, reviennent en force dans l’ingénierie écologique » nous dit Jean Pierre OLIVA.
Ainsi un matériau est caractérisé sur le plan thermique par sa conductibilité, sa capacité thermique plus couramment appelée inertie, mais aussi la diffusivité et l’efflusivité qui décrivent à quelle vitesse le matériau laisse passer la chaleur ou le froid.
Un matériau à forte inertie, tel la pierre, va pouvoir tempérer les écarts de température. Les isolants à base de bois ont aussi une inertie relativement forte ce qui leur confère en toiture un pouvoir d’absorption des surchauffes en été ce qui n’est pas le cas des isolants courants. Par ailleurs le bois, du fait de sa faible efflusivité se réchauffe quatre fois plus vite que la faïence.
Mais ces caractéristiques dépendent de l’état du matériau et notamment de l’absence de condensation qui réduit sa durabilité, supprime généralement son pouvoir isolant... Aussi la construction « courante » prévoit pour les isolants la mise en place d’un pare-vapeur . lm étanche à l’air et à la vapeur d’eau.
La construction écologique présuppose que la continuité des pare-vapeur peut difficilement être assurée en pratique et que la paroi doit réguler les échanges hygrométriques. De ce fait, elle n’utilise que des isolants peu sensibles à l’humidité, accompagnés le cas échéant, d’un « freine-vapeur » (film étanche à l’air et non à la vapeur d’eau).
De façon générale et rejoignant en cela la construction ancienne, la construction écologique n’agrée que des matériaux dits «perspirants» par similitude avec le comportement de la peau (c’est à dire laissant passer et s’évaporer en surface l’humidité) : bois, végétaux, terre crue ou cuite, pierre, chaux, plâtre…
Une autre caractéristique, souvent méconnue, est le pouvoir isolant des matériaux selon leur épaisseur. Ainsi, les enduits isolants par l’intérieur en faible épaisseur constitueront un bon compromis entre isolation, faible ou moyenne efflusivité et maintien de l’inertie du mur.
Outre leurs propriétés, vis à vis des paramètres « bio climatiques », les matériaux utilisés dans l’habitat ont souvent une incidence sur la santé, du fait essentiellement de leur instabilité.
Une Analyse Qualité Santé d’un matériau étudie les émissions de Composés Organiques Volatiles (COV), particules et fibres, métaux lourds, ozone, radon, rayonnements non ionisants.
Par ailleurs ces matériaux nécessitent de l’énergie pour être fabriqués, transportés, recyclés ou éliminés et produisent à ces occasions des gaz à effet de serre. C’est l’énergie dite grise et
les productions de gaz en équivalent CO2.
Enfin et surtout le caractère renouvelable en tant que ressource naturelle et également les possibilités de recyclage ou de valorisation sont des paramètres écologiques essentiels.
Les caractéristiques globales représentatives de ces incidences sont codifiées et commencent à être déclarées (base INIES).
L’éco-construction privilégiera les matériaux renouvelables, recyclables et « premiers » (c’est à dire non ou peu transformés), disponibles localement et ayant fait leurs preuves vis à vis des questions de santé et de confort.
Dans le pays Carcassonnais ce sera le bois et ses déchets, la terre argileuse ou marneuse, la pierre (grès, schiste,...), les sables, les déchets végétaux ou animaux (tels que la paille, la laine,...), et d’autres déchets tels que le papier.
Malheureusement sous-utilisé en France, le bois est pourtant facile d’emploi et permet de construire rapidement.
Esthétique, il a aussi des caractéristiques techniques intéressantes : résistance et durabilité, à la fois isolant thermique avec une certaine inertie et une faible efflusivité, enfin régulateur hygrométrique, qualité qui procure une sensation de confort.
Des essences et des emplois du bois ne nécessitent pas de traitement, (sans l’aubier) le pin douglas, le mélèze, le châtaignier, le cyprès peuvent être employés à l’extérieur et à l’intérieur.
Sont également à observer la période de coupe (hiver, lune descendante), son sens (fil du bois), le stockage avant la saison chaude et, enfin, la maîtrise de l’humidité dans la construction.
Employée dans 15% des habitations rurales en France comme matériau de base et probablement dans 80% des maisons en pierre en tant que mortier, la terre ne manque pas de qualités.
Le confort intérieur des maisons en terre est reconnu surprenant ; cela tient aux propriétés bio-climatique (pouvoir isolant et surtout hygrométrique), assainissante et phonique :
Agréable à travailler, elle permet des expressions architecturales, artistiques, techniques très diversifiées. Il sera possible de réaliser toute une série de matériaux (et d’ouvrages) : des briques de terre brutes, allégées, comprimées, aux badigeons en passant par des enduits également allégés ou non tout en variant formes et couleurs.
En outre, qualité exceptionnelle, la terre est « réversible », c’est à dire ré-employable. Un travail peut être repris en utilisant le même matériau.
Enfin en construction neuve elle est souvent un «déchet» des fondations et de terrassements éventuels.
L’examen du rapport aux paramètres « bioclimatiques » devrait se traduire par une optimisation des performances énergétiques du bâtiment (ou se placer dans cette perspective). L’énergie la moins chère est celle que l’on ne consomme pas.
Devant la complexité des incidences sur le plan thermique de tout aménagement, il sera souhaitable de recourir préalablement aux premiers travaux non réversibles ou conséquents, aux conseils d’un thermicien quali. é bâti ancien afin notamment de dresser la situation souhaitable (optimale sur le plan énergétique) à terme tant en ce qui concerne la construction proprement dite que ses équipements et ses approvisionnements énergétiques. (il pourra être établi à cet effet un Diagnostic de Performance Énergetique (DPE) qui est désormais obligatoire lors des transaction immobilières).
Ainsi par exemple un double vitrage est discutable : au delà de son aspect esthétique, il se traduit par une diminution de l’éclairement et de la pénétration du rayonnement solaire alors que le gain thermique sera très limité si les surfaces vitrées sont faibles, s’il existe des volets, si l’exposition est sud…
Chaque bâtiment est un cas particulier qui nécessite une étude spécifique et ce d’autant plus que :
L’utilisation du bois est d’autant plus nécessaire que son exploitation insuffisante se traduit par la fermeture des milieux avec toutes les conséquences que l'on sait.
Aujourd’hui grâce aux appareils performants l’énergie du bois est devenue compétitive sur le plan économique et non polluante. De plus les différents conditionnement du bois (bûches, briquettes, plaquettes, granulés), et types d’appareils (chaudières avec ou non hydro-accumulation, poêles, inserts, cuisinières..) ont accru les possibilités et la souplesse d’utilisation.
Dans les pays germaniques et scandinaves, la chaudière automatique individuelle (granulés ou plaquette), dont le rendement énergétique peut atteindre 95%, connaît un succès grandissant.
Les caractéristiques du logement (possibilités d’implantation, volume, niveau d’isolation, configuration...), et son utilisation, le plaisir du feu, l’esthétique sont les critères principaux de choix.
Toutefois les systèmes de chauffage par rayonnement (poêles de masse, radiateurs extra-plats, chauffage à basse température par le sol ou les murs) seront de façon générale plus performants et mieux appréciés dans le bâti ancien.
Par ailleurs les poêles à faible inertie, inserts, chaudières à bûches voient leur rendementbaisser (avec une augmentation de pollution) en fonctionnement ralenti ce qui devrait en restreindre l’utilisation.
Désormais fiables et d’un coût abordable les techniques utilisant l’énergie solaire connaissent un engouement qui ne pourra que s’accroître.
Il est admis qu’un chauffe eau solaire peut couvrir dans notre région prés de 80 % des besoins en eau chaude sanitaire.
Plus récents sont les systèmes solaires combinés (ECS et chauffage) qui peuvent couvrir jusqu’à près de 50 % des besoins. Ils requièrent une surface de capteur plus importante. Pour le plancher solaire direct (ou murs chauffants) le plancher ou le mur est à la fois émetteur et lieu de stockage de la chaleur. Le système à hydro-accumulation (stockage par ballon tampon) est plus souple et plus réactif avec des radiateurs à basse température.
Bien que peu rentable pour l’alimentation directe d’une habitation (sauf si elle est isolée géographiquement) l’installation de panneaux photovoltaïques devient intéressante dans le cas d’intégration architecturale avec les nouvelles conditions de rachat de l’électricité par EDF. Aussi lors d’une réfection de toiture, hors zone agglomérée, l’étude d’une telle installation devrait être menée systématiquement.
Toutes les informations concernant les questions énergétiques (thermiciens et entreprises agréees, aides publiques...) peuvent être obtenues auprès de l’Espace Info Énergie (EIE) de Carcassonne (cf. « adresses utiles »).
Maisons Paysannes de France, délégation de l’Aude.
De multiples ouvrages et sites Internet traitent de l’éco-construction avec une vision plus ou moins « large » du terme. La sélection retenue, forcément restreinte, a été faite sur des critères de simplicité et d’opérationnalité.
Les ouvrages sont consultables au CAUE de l’Aude.
Organismes proposant des formations bâti ancien
Batipole (formation diplomante) :
11 St-Martin de Villereglan
Tél. : 04 68 31 32 15
CAPEB (Confédération de l’Artisanat et des Petites Entreprises du Bâtiment) :
Tél. : 04 68 25 34 86
www.capeb.fr
Écorce É (Mirepoix) :
http://ecorce.constructeurs.free.fr
Collectif au pied du mur :
http://collectifaupieddumur.org/
Le Gabion (formation diplomante) :
http://gabionorg.free.fr/
Maisons Paysannes de France (Centre de Formation) :
www.maisons-paysannes.org
Pégase – Périgord CREEE :
www.cr3e.com
www.ecocentre.org
Tiez Breiz (Rennes) :
www.tiez-breiz.org
Revues - Contacts
Association Batir Sain (Forum) :
www.batirsain.org
La maison écologique :
www.la-maison-ecologique.com
Maisons Paysannes de France :
www.maisons-paysannes.org
Systémes solaires :
www.energies-renouvelables.org
Terre Vivante :
www.terrevivante.org
Sites spécifiques Bois
Certification NF bois :
www.nfboisdechauffage.org
CNDB :
www.cndb.org
Label flamme verte :
www.flammeverte.com
Sites spécifiques Énergies Renouvelables
Ademe :
www.ademe.fr
Association Hespul :
www.hespul.org
GEFOSAT :
www.gefosat.org
Institut des bio-energies :
www.itebe.org
Syndicat des énergies renouvelables :
www.cler.org
Sites bases de données
Base Cd2e (Nord Pas de Calais) :
www.cd2e.com
Base INIES :
www.inies.fr
HQE :
www.assohqe.org
Réseau d’acteurs de la construction Écologique :
www.reseau-ecobatir.asso.fr
Quelques fournisseurs de matériaux « naturels »…
Dans l’Aude :
Carrière grés de Carcassonne :
Tél. : 04 68 71 10 64
www.gresdecarcassonne.com
Chauffage et récupération bois :
Tél. : 04 68 33 81 17
www.valdebois.com
Écomaison (Limoux) :
Tél. : 04 68 31 92 50
www.ecomaison.com
Lauralex à Puicheric :
Tél. : 04 68 43 72 52
Couleur terre (enduits à la chaux) :
www.couleurterre.com
En France :
Chaux d’Augmontels (81) :
Tél. : 05 63 61 32 84
www.ecomaison.com
www.eco-logis.com/accueil.htm
www.les-materiaux-verts.fr
www.ideesmaison.com
www.maison-ecolo.com
www.akterre.com
Cet ouvrage a été réalisé à l’initiative de la Chambre de métiers et de l’artisanat de l’Aude.
Archives départementales - ROBION Claude
CAUE (conseil architecture, urbanisme, environnement) - WALLET Jean-Loup
Chambre de métiers et de l’artisanat (service développement des entreprises artisanales et des territoires) - LOURMIERE Maryse
Chambre de métiers et de l’artisanat et CAPEB (élu) - FARGUES Jean-Claude
Conseil Général (service enseignement/culture/patrimoine) - JEANJEAN Marie-Béatrice
DDE (direction départementale de l’équipement- service aménagement territoire) - BONAVENT Jérôme
Pays Carcassonnais - LAFON Valérie et RUDNIK-GILS Arlette
SDAP (service départemental de l’architecture et du patrimoine) - ROBERT Christophe
CAPEB (Confédération de l’Artisanat et des Petites Entreprises du Bâtiment de l’Aude) - CUBERLI Henri
FNASSEM (fédération nationale des associations de sauvegarde des sites et ensembles monumentaux) - FERRIOL Marie-Chantal
Maisons Paysannes de France - GLEIZES Jean-Paul
Association «Pierres sèches en Montagne Noire» - DUPONT Albert
Entreprise/carriere Grès de Carcassonne - AUDABRAM Richard
Référent Géologie - CAPERA Jean-Claude
Référente travail étudiants - RIZZARDI Carinne
Conseil général de l’Aude,
CAUE de l’Aude,
Archives départementales de l’Aude,
CAPEB de l’Aude,
Graph,
Nathalie Grandin,
Patrick Charmeau,
Alain Falvard,
Résonance communication.
Région Languedoc Roussillon,
Conseil Général de l'Aude,
Pays Carcassonnais
Réalisation : www.resonancecommunication.com
Impression : Antoli